maxi voyance

Alors que les premières lueurs de l’aube se fraient un chemin de partout dans le voile de la nuit, Esteban se réveille dans une sérénité donnée, le souvenir de six ou sept instants partagés dans l’union des magnétismes résonnant encore en lui tels que une en douceur mélodie. Dans ce silence du matin, où le microcosme apparaît collectivement endormi et prêt à effacer, il sent pervibrer en lui la vitesse collective de maxi voyance, qui l’accompagne telle une clarté persistante dans l’obscurité. Sortant de la demeure antédiluvienne avec une lenteur presque cérémoniale, Esteban parcourt les jardins baignés de aiguail, tout pas sur le sentier de gravier lui rappelant les instructions silencieuses de la nuit écoulée. Les arbres centenaires, témoins immuables des âges, ont l'air chuchoter des messagers secrets, leurs feuilles frémissant au rythme d’une concerto antique. 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